A ma grande surprise, j’ai découvert ceci récemment en vente au depâto (centre commercial).

Porté à l’origine par le soldat japonais standard, ce casque est devenu progressivement réservé à l’élite des combattants japonais, à savoir les samouraïs, et à leurs chefs de guerre.
Il est composé d’un dôme (encore heureux sinon il ne servirait pas à grand chose), d’une garde cervicale, de projections latérales représentant des ailes, d’une visière et d’une crête ornementale.

Ces pièces sont bien entendu décoratives, les Japonais ne portent pas ça pour aller au boulot, même les plus excentriques d’entre eux. C’est un peu l’équivalent nippon des reproductions d’armures médiévales trônant dans les châteaux européens, lesquelles je n’ai toutefois encore jamais vu en vente aux galeries Lafayette.
Pour reprendre la formule consacrée, c’est très beau mais ça ne sert à rien, ce qui est l’essence même d’une oeuvre d’art. Quant à savoir si l’on peut classer un objet guerrier dans cette catégorie, c’est un autre débat.
Enfin, pour nos amis entomologistes amateurs d’anecdotes linguistiques (tranche de population assez réduite s’il en est), sachez que le scarabée rhinocéros japonais est appelé ici kabutomushi, littéralement « l’insecte kabuto ». Quand on voit sa tronche, on comprend aisément pourquoi.
