Avec un père tel que moi, impossible d’échapper aux visites de musées. C’est mon côté bobo, j’aime bien faire semblant de comprendre l’art contemporain ou d’apprécier les chefs-d’oeuvre classiques. J’ai donc emmené Yumi avec moi à la découverte du musée d’art de Matsumoto, en lui faisant miroiter des merveilles, notamment les sculptures de fleurs titanesques du parvis. Jugez plutôt.
Les fameuses fleurs titanesques Yumi avant la visite
En ce moment l’attraction phare est une exposition de Yayoi Kusama, une artiste originaire de Matsumoto spécialisée dans les installations et la sculpture. A part sa tête, visible un peu partout en ville ou sur le site internet de Matsumoto, j’ignorais tout de cette artiste. Malgré cette méconnaissance, ce fut excellent, un vrai plaisir pour Yumi et moi.

Et pour cause, les installations en question, à base de miroirs et de lumières, les sculptures colorées et les peintures fourmillant de détails ont ravi Yumi. Quoi de plus fun pour un enfant que de voir son image reflétée à l’infini dans un couloir tapissé de miroirs ?
Photo prise par Yumi Yumi à la fin de la visite Encore un cliché pris par Yumi
Une seconde exposition était dédiée au travail d’un maître calligraphe dont je n’ai pas retenu le nom. Une vidéo le présentait en pleine démonstration de son talent, c’était surprenant, voire captivant pour Yumi. Nous avons alors vu lesdites calligraphies exposées et avons pu nous même écrire de superbes idéogrammes par la technique dite de takuhon.
Cette technique constiste à positionner une feuille de papier sur une pierre où sont gravés des kanji et à frotter ce papier avec un bloc encreur. Très utilisé par le passé pour reproduire aisément des textes, ce mode d’écriture a constitué pour Yumi une activité ludique intéressante.
Takuhon Sur la droite, la tablette gravée
Une dernière sculpture aura marqué Yumi : un homme debout, dans le plus simple appareil. Quand elle a commencé à commenter son anatomie je n’étais pas fâché que personne ne pût comprendre ce qu’elle racontait (merci internet pour la conjugaison du verbe pouvoir à l’imparfait du subjonctif). Ce fut donc une très belle expérience père-fille.